mercredi 18 avril 2007

APPARTENANCE A UN PARTI POLITIQUE

Le choix d’appartenance à un parti politique - l’exigence d’une réflexion profonde (Leader Africa 18/04/2007) " We shall overcome because the arc of the moral universe, although long, is bending towards justice ".Dr. Martin Luther King, pasteur africain américain. " Un vernis à ongles ne rajeunit pas les mains " Proverbe allemand Cet article s’applique à de nombreux pays d’Afrique notamment ceux d’Afrique francophone où les anciens partis uniques de l’époque sont illégalement restés maîtres du jeu politique par la confiscation du pouvoir gràce aux fraudes électorales et par l’intimidation ou la force des armes. Introduction La propulsion au pouvoir des pseudo-leaders africains pro-occidentaux avait sonné le glas au multipartisme préindépendantiste qui militait pour la fin du règne colonial en Afrique. Les nouveaux "chefs" notamment ceux d’Afrique francophone peu clairvoyants en bons opportunistes aidés par les anciennes forces colonialistes prédatrices et manipulatrices et sous le prétexte de l’unité nationale avaient très vite banni le multipartisme politique pour faire place à des partis uniques tel le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) au Togo. Les grands discours et autres déclarations ainsi que les promesses de l’unité nationale n’eurent été que vaines voire des alibis pour mettre les peuples sous le contrôle des potentats plus enclins à amasser des richesses et à jouir des délices du pouvoir qu’à chercher le bien-être et la prospérité de leurs concitoyens. Ainsi pendant environ trois décennies règnaient ou mieux dit sévissaient partout des partis uniques dont les Présidents qui furent en même temps les Chefs d’État s’étaient transformés en de véritables gangsters incorrigibles avec une armée à l’appui et cyniquement soutenus par des forces exogènes en l’occurence les anciennes puissances coloniales soucieuses de préserver leurs intérêts jadis. Il a fallu attendre la fin de la guerre froide vers la fin des années 90s pour assister à la réapparition du multipartisme sur l’échiquier politique africain. Cependant, les anciens partis uniques notamment en Afrique francophone ne se laissent pas faire. Généralement impopulaires, ils utilisent tous les moyens antidémocratiques y compris les fraudes électorales, l’achat des consciences, l’intimidation au pire des crimes pour arracher par la force la victoire aux élections et confisquer sans honte le pouvoir. C’est le cas au Togo mon pays natal, au Gabon, au Caméroun, au Congo Brazza, au Tchad etc. Toutes les manoeuvres de leurs dirigeants ainsi que l’agressivité de ceux-ci défient la conscience morale humaine. Étant donné que ces partis politiques ont des adhérents qui leur font la force, cet article cible justement avec humilité leur conscience morale. Ainsi, le citoyen membre du RPT, le citoyen membre du PDG (Parti Démocrate Gabonais), le citoyen membre du RPDC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camérounais), le citoyen membre du PCT (Parti Congolais du Travail), le citoyen membre du MPS ( Mouvement Patriotique du Salut) pour ne citer que ces partis sont invités à confronter leur propre conscience pour l’appartenance à ces partis qui en refusant l’alternance politique au nom cynique de la haine et de l’humiliation sadique de l’autre, de l’envie, de l’assouvissement de bas instincts et du désir primitif d’un règne à vie pour transférer le pouvoir à ses proches, de la préservation des gains faciles continuent de bloquer l’élan démocratique balbutiant qui aurait pu contribuer à la renaissance de nos États confrontés à des crises de tout genre menacant même leur existence à long terme. Les mobiles du choix d’appartenance à un parti politique Dans un pays " hypothétiquement " démocratique se livre un spectre de partis politiques une bataille rude pour la conquête du pouvoir. Tout citoyen est libre d’adhérer au parti politique de son choix. C’est aussi son droit guaranti par la constitution de voter le parti politique de son choix. En cela, il n’y a nullement de critiques. On suppose alors que le jeu démocratique soit transparent et que tous les partis politiques jouissent des droits égaux selon la constitution. On suppose aussi qu’il existe une conscience nationale et que les divers partis politiques malgré les différences de programmes aient pour objectifs le bien des citoyens entendu par là la réduction des inégalités, la construction de l’État et son avancement sur tous les plans y compris ceux de l’économie, de l’industrie et de la technologie. Généralement, il faut distinguer le leadership d’un parti politique appuyé par un noyau administratif et la base ou la masse adhérente plus ou moins consciente et qui peut être victime de la manipulation du premier. C’est ici que l’alphabétisme de la population entre en jeu. Plus elle est éduquée donc plus informée, plus elle est clairvoyante et donc mieux elle résiste face aux manipulations du leadership et pourrait même le contraindre à démissionner selon sa conduite. Dans un même parti politique peuvent coexister également plusieurs tendances chacune s’efforçant à imposer une personnalité de son obédiance pour la direction du parti. C’est ainsi que dans un parti de gauche par exemple social-démorate, on recèle une tendance travailliste militant pour l’intérêt des travailleurs, une tendance modérée, parfois une tendance écologiste et une tendance réformiste plus à droite prête à appliquer les récettes économiques des partis dits de droite. De même, au sein d’un parti de droite peuvent également coexister une tendance modérée prête à écouter le syndicat militant, une tendance typiquement de droite et voire une tendance radicale etc. N’empêche que sur l’échiquier national, il y a naturellement les partis politiques representant les tendances mentionnées. Cette concurrence de diverses tendances au sein même d’un parti politique non seulement renforce le débat démocratique mais aussi met son leadership sous pression de faire mieux soucieux de résultats. Il arrive aussi parfois que le chef de parti se trouve obligé de choisir les personnalités éminentes des diverses tendances du parti en tant que ministres pour calmer leur base dans le parti. En termes réalistes, il est clair qu’on ne peut supposer l’angélisme d’un parti politique ni de ses dirigeants. Partout et particulièrement lors des élections, ils font des promesses qu’ils ne peuvent guère tenir. On assiste à des ambitions démesurées de certaines personnalités, des affaires de corruption de partis, des dons occultes etc sur lesquels on s’abstient dans cet article. Mais ce qu’on observe en Afrique surtout francophone avec les anciens partis uniques, c’est le manque du débat démocratique au sein de ces partis. Cette concurrence positive dont on a parlé en haut fait carrément défaut. Les leaders de ces partis qui sont en même temps les Chefs d’États entretiennent un système de prébendes qui font que l’élite dominante du parti constituant un clan prédateur appuyé par une armée antipatriotique et étouffante n’aspire qu’à préserver des intérêts particuliers. Bien sûr, il existe une minorité d’hommes et femmes conscients dans ces partis enclins à un changement mais ont peur de s’y prononcer crayant de subir des punitions telle la perte de position ou de poste donc des intérêts voire au pire la perte de leur vie. On a aussi une masse adhérente peu clairvoyante manipulée soit par des arguments ethniques soit par des dons ou l’octroi de " petits " postes ou par des promesses fallacieuses. Il faut particulièrement insister sur la crainte qu’on crée artificiellement en eux que si jamais le pouvoir est conquis par l’opposition et bien ils perdront non seulement tous leurs intérêts mais aussi ils seront complètement relégués au rang de citoyens de seconde zone. Tous ces comportements des dirigeants des anciens partis uniques ne sauraient innocenter les membres de ces partis pour la simple raison que le choix d’appartenance à un parti politique ne devrait pas être un jeu de hasard mais bien mûri d’avance. Quand on est membre du RPT au Togo, du PDG au Gabon, du RPDC au Caméroun, du PCT au Congo Brazza, du MPS au Tchad etc, c’est qu’on accepte ou soutient qu’il est bon de tricher aux élections pour confisquer le pouvoir, piller l’économie du pays, s’approprier les rentes et se les partager entre soi, se moquer de la souffrance de ces concitoyens et bloquer voire réculer le pays sur les plans socio-politico-économiques. Ce qui n’est sûrément ni patriotique ni moralement tenable. Donc, on choisit un parti politique parce qu’on épouse les vues et le programme de ce parti. À défaut, on milite dans le parti pour obtenir des changements de l’élite dirigeante. À la différence d’une religion où on a affaire avec des phenomènes inconcrets et où il faut constater dans la majorité des cas que le choix d’appartenance à une confection est lié à celui des parents et le plus souvent décidé dès le bas âge, le membre d’un parti politique constate lui même les errements de son parti pour prendre une décision à moins qu’on opte carrément pour les avantages matériels de ce monde au détriment du bien et qu’on soit prêt à marcher sur les cadavres de ses frères pour préserver ses intérêts. Le choix libre du mal, le principe de la ruse et la survie à tout prix Il est question ici de savoir pourquoi un Président s’impose par la force des armes à un peuple qui ni ne l’a choisi ni ne l’aime. Ne se crée -t- il pas un fardeau inutile pour lui-même ? [1] Que dirait on de la conscience de cet homme? Qu’est ce qui explique ce dégré criard de cécité et cette inflexibilité de la conscience de refuser obstinément la vérité ? Est il à son insu un vaisseau utilisé par des forces extra-dimensionnelles négatives soucieuses de maintenir l’humanité dans l’ignorance ? Comment est il possible qu’un homme force son soi-disant bonheur (en fait une illusion [2]) en marchant sur les cadavres de ces concitoyens et pourquoi les êtres-humains s’accrochent fatalement aux illusions qui d’ailleurs ne sont que de courte durée dans le temps qui est lui-même également illusoire ? Pourquoi cette aliénation de l’humain qui ne peut pas voir au-delà de la réalité illusoire ? Ce comportement de l’homme s’apparente à celui d’un villageois qui supposé n’ayant pas entendu parler de la ville et avant de la découvrir prenait son village pour ce qui est de plus beau sur la terre. Ces Présidents font leur paradis sur la terre avec la construction des maisons, des châteaux, la mise des milliards de dollars dans des numéros de comptes étrangers qui auraient pu servir à l’adoucissement de la souffrance de leurs concitoyens pour tout laisser derrière eux à peine six, sept ou huit dizaines d’années de vie. Au nom d’une telle illusion, on détruit la vie des autres et après quelques temps sa jouissance devient comme un film joué du passé pour entrer dans la mémoire collective de l’histoire de l’humanité les annales akaschiques. Voici l’état triste de l’homme inconscient. Seul le bien et la volonté de bien assumer sa vie sans faire du mal à autrui peuvent contribuer véritablement à un épanouissement de l’être-humain dont l’esprit n’est qu’en séjour dans ce monde d’ici-bas. Tout autre comportement signe d’une grande ignorance n’alimente que l’illusion. Personne ne peut me convaincre que les élites de ces partis ne soientt pas conscients du tort qu’ils font à la nation en utilisant diaboliquement tous les astuces possibles pour empêcher l’opposition à parvenir au pouvoir. Personne ne peut me convaincre que les élites de ces partis ne soient pas conscients des fraudes qu’ils organisent eux-mêmes pour tricher lors des élections. Personne ne peut me convaincre que les zélés du Parti démocratique gabonais ne sachent pas que 38 ans au pouvoir d’un potentat corrompu ne fait que retarder l’avancée de ce très beau pays le Gabon. Personne ne peut me convaincre que les zélés du Rassemblement démocratique du peuple camérounais ne soient pas conscients qu’une telle longévité de Paul Biya au pouvoir est un frein à la démocratie au Caméroun. Personne ne peut me convaincre que les zélés du Parti congolais du travail ne soient pas conscients que Sassou Nguesso eut usurpé le pouvoir au Congo au prix du sang de ses concitoyens. Personne ne peut véritablement me convaincre que les zélés du Mouvevement patriotique du salut ne soient pas conscients que Idriss Déby est la cause du problème politico-militaire au Tchad. Enfin, Personne ne peut me convaincre de la naïveté des zélés de ces partis qui partent en campagne toute honte bue pour convaincre leurs concitoyens à les soutenir. S’ils se comportent de cette façon, c’est qu’ils ont choisi de manière délibérée le mal et la méchanceté au nom des intérêts mesquins qu’ils veulent maintenir à tout prix au détriment de ceux de leurs concitoyens. Pour eux, leur survie politique et financière est plus importante que le rayonnement socio-politico-économique de leur pays. Telles des consciences enchaînées, ils ne peuvent contribuer volontiers à la renaissance politique de leur pays. Ils désirent constituer un clan à part qui se partage les rentes de l’État et voient d’un mauvais oeil que les autres citoyens leur soient égaux crayant non seulement à leurs postes et autres avantages matériels mais aussi à leur autorité et leur jouissance de supériorité sur les autres citoyens auivant des raisonnements au bas niveau dont on épargne ici au lecteur le récit. L’exemple sombre du RPT au Togo Il ne s’agit pas ici de retourner sur les méfaits des dirigeants du RPT car de valeureux fils du pays en ont assez écrit dans des articles voire même des livres. Je voudrais seulement interpeller la conscience morale de nos compatriotes frères et soeurs qui militent pour le RPT. Le RPT après avoir dominé pendant plus de deux décennies le paysage politique du Togo fut contraint à la concurrence au début des années 90s par d’autres partis politiques. Malgré l’espoir suscité par le référendum de 1992, le jeu démocratique n’a malheureusement pas encore eu lieu sur la terre de nos aïeux. Les élections présidentielles de 1993 et de 1998 furent fraudées par les dirigeants du RPT pour maintenir Feu Eyadema au pouvoir et ainsi assurer la continuité du système qui préserve les intérêts particuliers au détriment de ceux des concitoyens. La mort de Feu Eyadema n’a pas aussi rendu possible le changement tant souhaité par le peuple Togolais. Plutôt comme dans une dynastie, c’est son fils qui a pris la relève en s’imposant par la fraude et la force des armes. À la lunière de ce qui est déjà évoqué en haut, personne ne peut me convaincre que les élites du RPT ne soient pas conscients du tort qu’ils font à la nation togolaise en bloquant le jeu démocratique. Quand les députés de ce parti votent de manière délibérée des articles " anti-républicains " au parlement telle la modification arbitraire des articles de la constitution approuvée par le peuple au référendum de 1992 avec l’objectif de confisquer éternellement le pouvoir, c’est un mal qu’ils font sciemment au peuple togolais. Ils sont fautifs et responsables du retard politico-économique du Togo qu’attestent tous les reports. Pour les miettes qu’ils veulent préserver à tout prix, ils acceptent volontiers de sombrer leur pays mieux que de le laisser passer sous le contrôle de l’opposition. Pour apaiser leur conscience, ils se rassurent que si les autres sont à leur place, ils feraient de même. Au lieu d’être à l’écoute des citoyens penseurs, ils les prennent pour des revanchards sur qui ils collent l’étiquette de l’opposant, les vilipendent et n’attendent que l’occasion dorée pour les humilier sous la torture avant de les faire passer dans l’au-delà. À leur intention, il est important d’apporter des clartés. Nous n’écrivons pas pour devenir Président ou un Premier- ministre ni même un ministre ou un quelconque directeur de cabinet. Nous n’écrivons pas non plus pour impressionner. Nous faisons simplement ce qui a été fait ailleurs comme en France pendant l’absolutisme. Au détriment des caractères révélateurs de basesse d’esprit comme l’envie, la jalousie, l’injustice, la méchanceté, le vol, la gourmandise, le piétinement toute honte bue du bonheur des autres pour le sien, la tricherie, la recherche et la préservation d’intérêts de manière injuste, nous avons opté pour des principes rigoureux d’honnêteté même au prix de la pauvreté. Face à l’injustice, il faut toujours s’attendre à des contestations de citoyens sérieux. Bien sûr qu’il existe malheureusement des gens qui veulent capitaliser sur les fautes des responsables politiques de l’heure pour avancer de façon opportuniste leur propre agenda. Si jamais ces gens parviennent au pouvoir, nous serons actifs avec nos plumes car nous voulons un vrai changement au Togo et en Afrique générale. Ainsi, nous jetons avec humilité nos idées dans la masse des idées. Ce sont les responsables politiques qui exercent le pouvoir qui ont les moyens matériels. S’il reste quelque chose d’humain encore en eux, au lieu de faire passer les idées des citoyens penseurs comme des bla-bla inutiles, il faudrait qu’ils balancent les idées des uns et des autres pour opérer avec sagesse les changements nécéssaires et ainsi faciliter un redécollage de notre pays sur tous les plans, quelquechose sûrement de positif non pas seulement pour les citoyens qu’ils dirigent actuellement illégalement mais aussi pour l’avenir de leurs propres progénitures et généralement pour la dignité de l’Africain ou du soi-disant nègre à l’échelle planétaire. Que l’adhérent ou membre du Rassemblement du Peuple Togolais se regarde au miroir face à sa propre conscience et observe lui-même si son parti est rassembleur, bâtisseur ou diviseur de la nation togolaise. Les fraudes électorales répétées, la confiscation des élites de ce parti du pouvoir au Togo, les assauts répétés des militaires contre les citoyens contestataires de la tricherie et de l’injustice, l’assassinat ou tentatives d’assassinat de journalistes et d’autres personnalités sont des faits concrets qui devraient interpeller la conscience morale du membre du RPT. En outre où est le patriotisme du RPT ? Même les partis politiques d’Europe dits d’extrême gauche luttent pour les intérêts des souches autochtones des populations de leurs pays. Quand l’ancien Président américain Georges Bush (Sr.) le père de l’actuel Président s’était porté en tant que vice-président candidat à la présidence aux États-unis, les voix s’étaient élevées contre lui comme quoi qu’il est immoral que l’ancien directeur d’un service secret la CIA (Central Intelligence Agency) devient Président. La riposte de ses supporteurs était que quelque fût la nature de ses activités à la CIA, il était au service de son pays. Je ne vois nullement le patriotisme de nos dirigeants qui sortent les chars à tout bout de champs contre les populations paisibles, s’accaparent par la force des biens et richesses de l’État qu’ils distribuent entre eux en prébendes au su et vu des citoyens sans aucune gêne. Enfin, point besoin de rappeler que l’homme du RPT devrait savoir qu’on ne gagne pas les élections avec la hâche, des gourdins, des lances et machettes voire des armes qu’on distribue à certains d’entre eux. Le refus de l’alternance politique comme manque de vision du RPT J’ai quelquefois évoqué le caractère illusoire du temps dans certains de mes articles. Le temps fait partie de notre réalité et lié à notre dimension dans un univers à tendance holographique [3]. La perception que l’humain a de 50, 100, 200 ou 1000 ans n’est sûrement pas la même dans une autre réalité étrangère à notre dimension D’ailleurs ne parle -t-on pas des concepts comme "timelessness", "missing time" etc. Si l’homme arrive un jour à saisir le mystère du temps, l’humanité fera un grand pas en avant notamment sur les plans moral et métaphysique. La pauvre âme venant dans ce monde passer quelques dizaines d’années de vie ne perdrait plus son temps à vouloir faire du mal à son voisin, à envier, à s’adonner aux vices de l’existence et perdre considérablement le temps de son séjour d’ici-bas en s’attachant comme un virus à un organe au matérialisme illusoire et trompeur. Pour retourner au sujet proprement dit, il y a fort à parier que le RPT aura d’énormes difficultés à survivre au temps surtout s’il demeure dans sa logique de confiscation du pouvoir. L’histoire n’a pas encore prouvé l’éternité d’un règne. Il est à prévoir qu’à un moment donné, tous les pays tout autour du Togo seront probablement démocratiques, ou mieux dit, la démocratie sera renforcée chez eux. Il sera inadmissible pour les dirigeants de ces pays d’accepter un système autocratique dans un pays frère surtout qu’il y aura toujours la contestation populaire face au règne des Gnassingbé. N’est il donc plus raisonnable que les dirigeants d’un système politique barbare moyenâgeux dans notre pays trouvent une porte de sortie favorable que de vouloir s’accrocher éternellement au pouvoir, l’argent ne constituant plus un motif pour eux puisqu’ils en ont assez probablement en milliards de FCFA ? D’autre part, les exemples abondent pour soutenir mon argumentation. L’Afrique a connu des règnes brutaux depuis son indépendance. Oú sont passés les Idi Amin, Mobutu, Eyadema et d’autres tristement célèbres dictateurs ? Comme un film du passé, ils font partie des expériences tragiques que la terre a vécues. L’ancien parti politique (unique) du Feu Mobutu le MPR (le Mouvement Populaire de la Révolution) qu’on prenait dans son temps comme un parti divin n’est aujourd’hui que l’ombre de lui-même malgré son règne triomphal à l’époque. Le RPT au Togo pourrait s’il est visionnaire se baser sur des exemples pareils pour se moraliser et se porter exemplaire malgré son passé accablant. Hélas, Le RPT a toujours donné l’impression de n’être pas mûr pour des réformes. Au temps du Feu Eyadema, les vaines tentatives de réformes initiées par l’ancien président du parlement Mr. Dahuku Péré et l’ancien Premier ministre Kodjo Agbéyomé ont failli même coûté la vie à ce dernier s’il n’avait pas pris ses jambes au cou [4]. Pour un expert avisé, " l’ènième " congrès ordinaire du RPT comme en Décembre dernier fêté à grandes pompes et soldé par l’élection d’un nouveau sécrétaire général du parti ne laisse présager aucune volonté de changement de la ligne dure de ce parti : empêcher à tout prix l’alternance politique au Togo. Et pourtant, au Kenya l’ancien parti unique du pays pendant longtemps sous la dirigeance de Daniel Arap Moi la KANU (Kenya African National Union) se trouvait, même si c’est dans une moindre mesure, dans une situation similaire que le RPT d’aujourd’hui mais avait pu rendre possible l’alternance politique. Le Kenya n’a pourtant pas disparu sur la carte mondiale. Qu’est ce qui empêche donc le RPT toute honte bue de résister avec une âpreté incroyable au changement. Certainement à l’heure où j’écris les stratèges maléfiques, vicieux et gourmands de ce parti cherchent voies et moyens à tricher les élections législatives prochaines. Ainsi va la vie politique sur la terre de nos aïeux. Que diantre que ces derniers tolèrent encore une telle situation sur la terre des enfants des enfants de leurs enfants! Conclusion Tout homme est d’abord un esprit avant d’être un corps. C’est un enseignement vieux de tout temps. Dans toute l’Afrique noire du Soudan jusqu’en Afrique du Sud prévaut le même enseignement. Et ce n’est pas l’arrogance de la science moderne qui elle-même se cherche encore, va nous convaincre autrement. Tout homme est donc doté d’une conscience libre couplée d’un subconscient permanenment en activité au delà de la conscience. Il est doté d’une faculté de discernement donc libre de choisir entre le bien et le mal. Il est aussi libre de faire son choix politique. Sa conscience peut pencher à soutenir le parti qui triche aux élections, qui crée le suspens politique, bloque le progrès national parce qu’il tire soit directement un profit de la conduite criminelle de ce parti ou espère des avantages du statut-quo. Nous sommes informés aussi qu’il y a une masse peu clairvoyante et manipulée avec des arguments ethniques ou des avantages qu’on leur miroite. N’empêche, le subsconscient va toujours porter au niveau de la conscience du malfaiteur que quelquechose n’est pas en ordre chez lui. S’il est juste envers sa propre conscience, il change. S’il ne l’est pas, il continue dans la bêtise. Mais une chose est sûre un mal reste un mal. L’ancien dirigeant indien Mahatma Ghandi disait " even if you are in minority of one, the truth is still the truth ". Quant aux dirigeants du système, leur manque d’élévation morale et spirituelle fait que comme des prisoniers et bien conscients du tort qu’ils font à leurs concitoyens, ils ont de la peine à se libérer du mal croyant perdre la gloire et l’honneur illusoires qu’ils vivent dans leurs têtes et les comforts matériels auxquels ils se sentent attachés comme une colle. L’amateurisme politique et les " show " inutiles doivent cesser sur la terre de nos aïeux confontée à un phénomène social de paupérisation inégalée de l’histoire post-indépendantiste de notre pays. Quel est le problème aujourd’hui au Togo pour qu’on assisite depuis plus de 15 ans à des théatres de Kasper ? démocratiser le pays, organiser des élections justes et transparentes, soutenir les gagnants, se parler entre frères et soeurs, réduire les inégalités, combattre la pauvreté, organiser et soutenir l’intelligence. Combien de temps a -t- on besoin de négocier pour permettre une vie meilleure aux générations à venir, jouissance que nous n’avons pas pu à cause du règne absolutiste dans notre pays depuis plus de 38 ans. Merci aux dirigeants français de nous avoir traité de la sorte comme des animaux! Merci au Président français Jacques Chirac de nous avoir privé de la démocratie et du bonheur au nom cynique des intérêts francafricains! [1] Voir les deux parties de mon article "L’ignorance et le fardeau du dictateur" [2] Voir mon prochain article "L’ignorance et les illusions de l’univers tridimensionnel" [3] Talbot, Michael " The Holographic Universe " Harper/Collins, New York, Copyright © 1991 by Michael Talbot. [4] Lire la lettre d’Agbéyomé Kodjo sur les nombreux sites togolais. Vienne, le 18 Avril 2007 Par Kofi Asike © Copyright Leader Africa

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil