mercredi 18 avril 2007

ELECAM

EDITORIAL : Les voies du consensus (Cameroon-Tribune 18/04/2007) Un peu moins d’une semaine après avoir échangé avec la classe politique dans le souci de bâtir un consensus minimal autour du processus électoral dans notre pays, le Premier ministre vient de mettre sur pied un comité interministériel de facilitation de la mise en place d’ " Elections Cameroon " (ELECAM). Le chef du gouvernement a prescrit au comité d’élaborer, dans un délai de 45 jours, les projets de textes réglementaires indispensables à un démarrage " satisfaisant " des activités d’Elecam, objet d’une loi promulguée le 29 décembre 2006 par le président de la République. Faisant suite à une demande insistante d’une fraction significative des partis politiques, la prompte réaction du Premier ministre atteste d’un double souci du chef de l’Etat : consolider la transparence électorale au Cameroun et œuvrer à la l’appropriation par le peuple tout entier du contenu des grandes orientations de portée nationale. Et il faut bien penser, lorsque les leaders politiques réclament à cor et à cris l’entrée en fonction d’Elecam, que l’avènement de cette structure représente un " saut qualitatif " dans la modernisation du processus électoral au Cameroun. Faut-il le rappeler, Elections Cameroon, dès son entrée en fonction, bénéficiera d’une compétence générale en matière d’organisation, de gestion et de supervision de l’ensemble des opérations électorales et référendaires dans notre pays. En toute indépendance. Sans plus la moindre interférence des autorités administratives dont l’action est si souvent decriée par les partis politiques. Il s’agit d’une évolution majeure en perspective un tournant qui devrait permettre de limiter au strict minimum les contestations et récriminations des citoyens électeurs autant que des différents intervenants du processus électoral. D’autant que la mise au point du projet de loi portant création d’Elecam avait été précédée en son temps d’intenses consultations conduites par le chef du gouvernement, Ephraim Inoni, en direction des leaders des partis politiques, des différentes composantes de la société civile et des compétences diverses. De même en décembre dernier, lors de l’examen et l’adoption du projet de loi préparé par l’Exécutif devant l’assemblée nationale, en commission comme en séance plénière, le gouvernement avait proposé ou accepté des amendements, pour tenir compte des avis et réactions enregistrés ici et là. C’est donc dans le sillage de ce dialogue fécond, parce que républicain et sans exclusive, que le gouvernement entend conduire la " mise en place effective et dans les délais impartis par la loi " d’Elections Cameroon. Il s’agit d’une démarche judicieuse qui devrait permettre de dégager un consensus le plus large possible sur la gestion des élections dans notre pays. Il va de soi qu’une telle évolution est de nature à consacrer de nouvelles avancées de la démocratie au Cameroun. MAKON ma PONDI [18/04/2007] © Copyright Cameroon-Tribune

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