mercredi 18 juillet 2007

ACUCAM ET LE VIH/SIDA

ACUCAM a intégré dans ses projets un programme de lutte contre le VIH/SIDA en milieu des Artisans et des jeunes camerounais. Elle se mobilise et s'organise en réseau avec d'autres Associa-tions, afin que ensemble elles renforcent mutuellement et échangent leurs expériences dans la lutte contre cette pandémie. Elle sollicite donc l'aide de TOUS pour que les conditions nécessaires à l'accomplissement de cet objectif soient remplies du point de vue matériel, financier, logistique et humain. Elle invite tout un chacun d'être prêt à réaliser ce pari, car celaest du domaine du possible si l'on y prenne conscience.

Origine du VIH/SIDA

L’origine du SIDA reste incertaine, il n’a pas été fabriqué. Les scientifiques pensent que le virus existait depuis longtemps dans certaines régions, mais qu’il ne se propageait pas si facilement. Il s’est modifié et est devenu plus résistant et plus dangereux. Les migrations, les conflits, la pauvreté avec ses corollaires, le manque d’éducation, l’insuffisance d’informations et l’incapacité pour certaines personnes de se protéger ont facilité sa propagation.

OÙ TROUVE-T-ON LE VIRUS DU VIH/SIDA?

Il est présent dans les liquides biologiques de l'organisme des personnes atteintes: dans le sang, le sperme, le liquide séminal, les sécrétions vaginales, le lait maternel C’est dans ces liquides que le virus circule. C’est par leur intermédiaire qu’il peut être transmis d’une personne à l’autre.

COMMENT ATTRAPE-T-ON LE VIH/SIDA

- Lors de rapports sexuels non protégés : homosexuels avec une personne infectée (rapports vaginal, oral ou anal) sont à haut risque. - en partageant une seringue ou une aiguille qui a été utilisée par une personne infectée. - en utilisant un objet coupant (lame de rasoir, couteau) qui a été en contact avec le sang d’une personne infectée. - durant une grossesse, la mère peut transmettre le virus au bébé. Après l’accouchement, il peut être infecté aussi par le lait de sa mère malade. - lors des transfusions sanguines si le donneur de sang était séropositif et si le sang n’a pas été contrôlé par un service médical. Dans les hôpitaux, le sang doit être contrôlé pour être sans risque. (Il suffit d’une seule fois, d’un seul rapport, d’un seul échange de seringue pour être contaminé).

PRATIQUES SANS RISQUE DE TRANSMISSION

Le virus VIH/SIDA en revanche ne peut pas être transmis:

- par l’air, en toussant ou en éternuant - par la nourriture ou l’eau - par la sueur, les larmes ou la salive - en touchant, serrant ou embrassant une personne infectée - en partageant des vêtements avec une personne contaminée - en serrant la main à une personne malade - en utilisant les mêmes toilettes qu’une personne infectée - en étant piqué par un moustique ou tout autre insecte. C'est quoi le Sida ! Le SIDA est une maladie mortelle provoquée l’entrée d’un virus, le VIH dans le système sanguin d’une personne. L’organisme parasité de virus perd sa faculté à se défendre contre les infections Le virus qui entre dans le corps humain commence à l’attaquer, sans causer trop de dégâts puisque le corps parvient à se défendre. Cette phase dure entre six mois à cinq ans, parfois plus. Dès que la personne est infectée, elle est dite séropositive. Son test de dépistage est positif. Elle peut transmettre le virus, mais elle ne s’en rend pas compte, car elle ne sait pas qu’elle est malade. Et, une personne non infectée par le virus est séronégative. Après la période de l’infection, la personne a le SIDA. Le virus attaque le système de défense du corps humain plus violemment. La personne entre dans la phase SIDA proprement dite. Elle souffre alors de nombreuses infections appelées "maladies opportunistes": elles profitent de la faiblesse du malade pour se développer. Le malade s’affaiblit et doit constamment recourir à des médicaments. Il est de moins en moins résistant et les médicaments finissent par être inefficace et le malade meurt à cause d’une maladie qu’il n’arrive plus à combattre. Une personne n’a donc le SIDA que longtemps après avoir été infectée par le virus qui reste dans son corps à vie. QUE SIGNIFIE LES LETTRES VIH ? Virus : organisme microscopique parasitant les cellules vivantes. Immunodéficience : défaillance du système de défense du corps. Humaine : maladie qui touche les hommes QUE SIGNIFIE LES LETTRES SIDA? Syndrome : ensemble des signes qui caractérisent une maladie. Immuno : qui concerne le système de défense de l’organisme. Déficience : affaiblissement. Acquise : attrapée par le malade ou cours de sa vie. Ces abréviations en anglais sont : HIV et AIDS qui signifient la même chose. Ces mots sont d’origine scientifique, qui dérivent la nature et le fonctionnement de la maladie. L’APPARTENANCE DU SIDA Les scientifiques ont regroupé des maladies qui ont le même mode de transmission : ces maladies se transmettent lors de rapports sexuels. On les appelle aussi les Maladies sexuellement transmissible. Maladies Sexuellement Transmissibles (MST). Elles sont causées par des virus, des bactéries ou des parasites et passent d’une personne à l’autre durant des apports sexuels non protégés. Les plus courantes sont la gonorrhées, la syphilis, l'hépatite B, l’herpès génital, les virus génitales, le chancre mou, l’infection du VIH/SIDA . Comment se protéger efficacement d'une infection par le virus du Sida? Le seul moyen pour se protéger d’une infection par le virus du SIDA c’est le port de préservatif lors d’un rapport sexuel. Il faut bien l’utiliser pour ne pas risquer de le déchirer ou de le laisser dans le vagin de la femme à la fin du rapport. Un préservatif ne peut servir qu’une fois. Il existe des préservatifs féminins qui sont aussi fiable que les préservatifs masculins. Le préservatif bien utiliser protège du VIH/SIDA,, des autres infections Sexuellement Transmissibles, et évite les grossesses non désirées. Si l’on ne peut pas avoir de préservatif, il est vital de s’abstenir. Aucun autre moyen ne permet d’éviter la contamination. La pilule, le stérilet, les spermicides, l’anneau vaginal, ou la pratique de se retirer avant d’éjaculer NE PROTÈGE PAS du VIH/SIDA. Le lubrifiant facilite les rapports sexuels anaux et vaginaux, diminue le risque de rupture de préservatif et, de manière générale, réduit les risques d’irritation. Il permet également d’augmenter le confort de la relation. Mais seul un lubrifiant à base d’eau est sans risque. Evitez tout corps gras tels que (vaseline, savon, beurre, huile solaire etc.) car il fragilise le préservatif qui risque de se déchirer. BIEN UTILISER LE PRÉSERVATIF MASCULIN Se nettoyer les mains. 1. Déchirez doucement l’emballage pour ne pas abîmer le préservatif (attention aux contact avec les dents, les bijoux et les ongles, c’est fragile).¨ 2. Poser le préservatif sur l’extrémité du pénis en érection. Pincez le petit réservoir entre deux doigts pour en chasser l’air. 3. Découlez le doucement sur le pénis en érection (veillez à le dérouler dans le bon sens. 4. Pour limiter les risques de rupture, enduisez l’extérieur du préservatif de lubrifiant à base d’eau si le préservatif n’est pas déjà lubrifié. 5. Immédiatement après l'éjaculation, le garçon doit se retirer en retenant le préservatif à la base du sexe pour ne pas le perdre. 6. Fermez le préservatif en le nouant et jetez le dans une poubelle. Ne mettez pas le préservatif au dernier moment car du liquide séminal, transparent, peut s’écouler du gland avant l’éjaculation. Utilisez un nouveau préservatif à chaque rapport sexuel. BIEN UTILISER LE PRÉSERVATIF FÉMININ 1. Vérifiez l’étanchéité de l’enveloppe du préservatif. 2. Répartir le lubrifiant sur le préservatif en manipulant l’emballage. 3. Déchirer l’enveloppe avec les doigts, sans abîmer le préservatif. 4. Sortir le préservatif de l’enveloppe. 5. Maintenir la bague interne du préservatif et la pincer pour avoir un 8. 6. Posez un pied sur un tabouret ou en position sur le dos, introduire la bague ainsi pincé aussi loin que possible dans le vagin. 7. Introduire deux doigts dans le préservatif ainsi placé pour vérifier qu’il n’est pas tordu et qu’il est bien fixé autour du col de l’utérus. 8. La bague externe est bien placée, et couvre l’entrée du vagin. 9. Tenir la bague externe afin de faciliter la pénétration du pénis. 10. Pour le retrait, pincer avec du papier hygiénique ou une serviette propre la bague externe et la faire tourner deux ou trois fois pour éviter que le sperme de renverse. 11. Tirez doucement le préservatif pour le faire sortir du vagin. 12. Faire un nœud, l’enterrer ou le brûler. 13. Se faire laver soigneusement les mains au savon et utiliser un autre préservatif au cas où vous voudriez avoir un autre rapport sexuel.

============================================

LES JEUNES ET LE SIDA

Jeunes (15-25) vivant avec le VIH par région en 2003

1. Afrique subsaharienne: 82 % 2. Afrique du nord et Moyen-Orient : 1 % 3. Amérique latine et Caraïbes : 7 % 4. Asie : 22 % 5. Europe : 2 % 6. Europe orientale et Asie centrale : 6 % Total : 10 millions DE JEUNES VIVANT AVEC LE VIH DANS LE MONDE. Dans le monde, 8'000 personnes meurent chaque jour du SIDA. 40 millions de personnes - adultes et enfants - en sont atteintes. Et dans la majorité des pays, l’épidémie continue de croître. Le continent africain est aujourd’hui le plus touché avec 26,6 millions de malades, mais aussi le plus démuni en traitements. D’autres régions connaissent une très forte croissante, comme l’Inde, la Chine ou la Russie. Dans les pays riches aussi on constate une reprise de l’épidémie, les traitements donnant un sentiment illusoire de sécurité. Ces chiffres sont des estimations obtenues par des enquêtes sur le terrain. Leur but est d’être le plus juste possible pour évaluer les besoins de la population et mettre en place des politiques efficaces. Les ARV (antirétroviraux) ne sont disponibles que pour seulement 300 mille malades, dont 50 mille en Afrique subsaharienne où vivent les trois quarts des victimes de la pandémie. Dans les pays où des campagnes de prévention efficaces ont été mises en place par les gouvernements, l’épidémie s’est stabilisée. De nouveau malades apparaissent mais un peu moins chaque année. Dans les pays où les traitements sont disponibles, les efforts de prévention ont parfois diminués et le SIDA est moins vécu comme un danger. Dans les pays où le taux de contamination est élevé, le gouvernement et l’ONUSIDA sélectionnent des centres de santé, des hôpitaux, où les femmes enceintes peuvent se faire dépister lors de leur consultation prénatale. A partir du nombre de femmes enceintes contaminées, on fait une estimation du nombre d’enfants et d’hommes séropositifs. Dans les pays où le taux de contamination est peu élevé, les enquêtes portent surtout sur les groupes dits à risque (prostituées, homosexuel, usagers des drogues). Dans certains, le gouvernement contrôle bel et bien les chiffres et refuse de publier des estimations claires, car il stigmatise le SIDA et ne désire pas afficher son incapacité à lutter contre sa propagation. Ce sont ces pays qui parfois critiquent les chiffres décrivant l’avancée de l’épidémie du SIDA. Ces chiffres ne doivent pas être critiqués car on ne les publie pas pour discriminer un pays, mais pour pousser les autorités compétentes et la population à agir, à lutter contre l’avancée de l’épidémie et à assurer l’avenir du pays. Certaines personnes jusqu’à nos jours perçoivent toujours le SIDA comme une maladie honteuse, et non comme une maladie semblable aux autres maladies graves. Les malades de SIDA ne sont pas responsables de leur état de santé, car beaucoup ignorent comment se protéger ou n’en ont pas les moyens pour le faire. Il est donc très important d’apporter son soutien moral aux personnes vivant avec le VIH/SIDA, qui seront ainsi plus fortes psychologiquement pour lutter contre la maladie.

LES MEFAITS DU SIDA

Depuis plus de vingt ans déjà le SIDA fait des ravages, partout dans le monde, menaçant la santé des jeunes. Dans certains pays, on pensait en avoir fini avec cette maladie. Mais les chiffres sont venus casser cette illusion: loin de s'essouffler, la pandémie redémarre. En Afrique, toujours plus de personnes sont contaminées et le continent rassemble plus de 90 % des victimes. Selon ONUSIDA le virus a tué 20 millions de personnes dans le monde et de 34 à 46 millions sont séropositives, dont 26,6 en Afrique. Le continent africain représente 11 % de la population mondiale mais il concerne les deux tiers des séropositifs de la planète. Chaque jour, 8ooo personnes meurent du SIDA. Les anti-rétroviraux sont disponibles pour seulement 300.000 malades dont 50.000 en Afrique subsaharienne. Au total, il n’y a jamais eu autant de personnes qui meurent du SIDA ou sont contaminées par le virus. Les campagnes de prévention ne parviennent pas à enrayer l’avancée de la pandémie. L’ignorance nourrit l’épidémie, les idées reçues et le rejet des malades. Les jeunes reçoivent des informations mais ils n’en déduisent pas toujours de bons comportements, ils en tirent parfois des idées fausses. Il est nécessaire que les jeunes soient accompagnés dans leur prise de connaissance de la maladie pour que la prévention soit efficace.

Des jeunes particulièrement vulnérables

Pour beaucoup, l’adolescence st la période des premières expériences sexuelle, qui peuvent avoir lieu parois très tôt. Dépourvus de connaissance et d’expérience dans le domaine sexuel les jeunes sont les plus enclins à avoir des rapports à risque. Le premier rapport peut être particulièrement dangereux s’il est partagé avec une personne qui, elle, déjà de l’expérience. Ces aventures sont la plupart du temps vécues en secret des parents. Ces derniers éprouvent des difficultés à parler avec leurs enfants, surtout quand ils ne peuvent plus se référer à un cadre moral traditionnel. Une conversation ouverte suite à un spot de prévention ne véhicule que quelques indications. La menace, en cas de grossesse non désirée, de comportements jugés immoraux résume trop souvent le dialogue entre parent et enfant, avec des effets variables. Les jeunes ont besoin d’acquérir des connaissances et des compétences pour adopter en comportement sans risque par le biais d’autre sources que le cercle familial. Toute nouvelle information est susceptible d’avoir un impact car les jeunes sont aussi ceux qui, dès le début de leur vie sexuelle, peuvent adopter des réflexes, des modes de vie qui les protègeront, contrairement aux adultes dont il plus difficile de remettre en cause les convictions et les pratiques.

Les atouts de l’école dans la lutte contre le SIDA

l’Ecole est le moment où les jeunes adoptent des règles de conduite qui vont décider de leur avenir. Ils se forgent une personnalité, une identité faite de savoirs net de valeurs. Il est essentiel qu’en matière de sexualité, ils fassent leurs des attitudes et des comportements sans risques. L’école permet de toucher les adolescents, suffisamment jeunes, qui, réunis, confrontent leur point de vue et construisent ensemble des repères qui vont les aider par la suite. Toute autre activité collective comme le sport peut aussi être l’occasion de véhiculer des messages préventifs. L’éducation en matière de santé et de sexualité n’est pas toujours inscrite aux programmes des écoles. Le sujet paraît trop risqué, trop litigieux, désapprouvé par les parents ou le personnalités religieuses de la communauté. Il est important de convaincre ces personnes de l’intérêt d’une telle éducation, et si possible, de les y associer. Le temps manque aussi parfois. Mais la lutte contre le SIDA est une priorité vitale pour les jeunes et ses enjeux peuvent être abordés en relation avec d’autres matières telles que l’éducation civique, les sciences de la vie, l’économie… Le choix est laissé à chaque formateur. L’école a des atouts que nulle autre institution ne possède pour approcher les jeunes. Elle les touches très tôt. Elle permet de cibler les populations les plus vulnérables, qui, plus tard, ne seront plus en position d’acquérir des informations notamment les filles. Enfin, elle permet de réduire le coût d’une campagne préventive. S'organiser pour la lutte contre l'avancée de l'épidémie de SIDA

La lutte contre l’avancée de l’épidémie de SIDA s’organise autour de plusieurs initiatives, à l’échelle internationale, nationale et locale.

Échelle internationale : ONUSIDA

L’ONUSIDA est une organisation multilatérale, émanant des Nations Unies, financée par plusieurs États siègeant à sa direction. Les principaux donateurs sont le Japon, les Pays Bas, la Norvège, la Suède, le Royaume Uni et les États Unis. Elle n’apporte pas de financements directs aux programmes de prévention et de traitements, mais facilite pour les États la recherche de fonds et leur répartition.

L’intervention de l’ONUSIDA s’oriente autour de cinq points :

1. mener des campagnes de sensibilisation et d’information pour mobiliser les États dans la lutte contre le SIDA ; 2. fournir une information de qualité sur l’épidémie dans chaque pays, afin de guider l’adoption de stratégies de lutte efficace ; 3. aider es gouvernements à mettre en place des politiques de lutte ; 4. évaluer l’efficacité des réponses apportées sur le terrain ; 5. coordonner les initiatives sur le terrain en favorisant le dialogue entre les différents acteurs de la lutte.

Échelle nationale : États

La mobilisation des États n’a pas été immédiate. Mais progressivement, la majorité des pays touchées ont adopté des politiques de lutte contre le SIDA. L’ONUSIDA les encourage à mettre en place une stratégie nationale de lutte, pour utiliser au mieux les ressources dont ils disposent. Cela passe par la création d’un poste spécifique au gouvernement pour s’occuper des problèmes que cause l’épidémie dans tous les secteurs de la société. Dans les États riches, l’action se partage entre la lutte contre l’épidémie à l’intérieur du pays et une aide apportée aux pays du Sud. Ils mènent leur propre politique de coopération bilatérale, de pays à pays, ou participer au financement des institutions multilatérales.

Échelle Locale : Société civile

La société civile regroupe les associations, les Organisations Non Gouvernementales (ONG), des initiations d’individus etc. souhaitant exprimer leur opinion sur un aspect de la société et mener des actions qui changeront la société. Très tôt, les personnes vivant avec le SIDA se sont mobilisées en associations afin d’informer la population et de faire pression sur les gouvernements pour qu’ils entreprennent des actions. Ces associations ont développé une très grande expertise pour mettre en place des actions de prévention ou de soutien aux personnes malades. Dans les pays du Sud, elles se mobilisent pour que les traitements soient enfin accessibles. Leurs membres créent des activités génératrices de revenus, afin que les malades qui on dû quitter leur travail gagnent toujours leur vie. Beaucoup d’associations s’organisent en réseau, afin de se renforcer mutuellement et d’échanger leur expérience. Chaque association dans son pays peut, quand elle dialogue avec son gouvernement, faire valoir qu’elle est appuyée par un réseau solide de compétences. Des associations internationales spécialisées dans le domaine de la santé sont aussi amenées sur le terrain à intervenir dans le domaine du SIDA. Médecins du Monde, Médecins Sans Frontière et la Croix Rouge s’efforcent d’intégrer dans chacune de leur mission un volet SIDA. Il faut noter aussi que les Médias, les Sportifs, les Acteurs, les Anciens dirigeants, les Universitaires se mobilisent dans la lutte contre le SIDA, tout comme: l’Association Culturelle Camerounaise.

======================================================

L'ONU examine le problème du VIH/SIDA

1. Nous, chefs d’État et de gouvernement et représentants d’État et de gouvernement, réunis auSiège de l’Organisation des Nations Unies du 25 au 27 juin 2001, à l’occasion de la vingt-sixième session extraordinaire de l’Assemblée générale, convoquée d’urgence en application de la résolution 55/13 du 3 novembre 2000, afin d’examiner sous tous ses aspects le problème du VIH/sida et de s’y attaquer, ainsi que de susciter un engagement mondial en faveur du renforcement de la coordination et de l’intensification des efforts déployés aux niveaux national, régional et international pour lutter contre ce fléau sur tous les fronts; 2. Profondément préoccupés par le fait que l’épidémie mondiale de VIH/sida, en raison de son ampleur et de son incidence dévastatrices, constitue une crise mondiale et l’un des défis les plus redoutables pour la vie et la dignité humaine ainsi que pour l’exercice effectif des droits de l’homme, compromet le développement social et économique dans le monde entier et affecte la société à tous les niveaux national, local, familial et individuel; 3. Notant avec une profonde préoccupation qu’à la fin de 2000, il y avait dans le monde entier 36,1 millions de personnes atteintes du VIH/sida, 90 p. 100 dans les pays en développement et 75 p. 100 en Afrique subsaharienne; 4. Constatant avec une vive préoccupation que chacun, riche ou pauvre, sans distinction d’âge, de sexe ni de race, est touché par l’épidémie de VIH/sida, tout particulièrement dans les pays en développement, et que les femmes, les jeunes et les enfants, surtout les filles, sont les plus vulnérables; 5. Également préoccupés par le fait que la propagation persistante du VIH/sida constituera un sérieux obstacle à la réalisation des objectifs de développement mondial arrêtés lors du Sommet du Millénaire; 6. Rappelant et réaffirmant les engagements que nous avons pris antérieurement au titre de la lutte contre le VIH/sida dans:

• La Déclaration du Millénaire, en date du 8 septembre 20001; • La Déclaration politique et les interventions et initiatives nouvelles visant àdonner suite aux engagements pris lors du Sommet mondial pour le développement social, en date du 1er juillet 20002; • La Déclaration politique3 et les nouvelles mesures et initiatives pour la mise en oeuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing4, en date du 10 juin 2000; • Les principales mesures pour la poursuite de l’application du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement, en date du 2 juillet 19995; • L’appel régional en faveur des mesures de lutte contre le VIH/sida en Asie et dans le Pacifique, en date du 25 avril 2001; • La Déclaration et le Cadre d’action d’Abuja sur le VIH/sida, la tuberculose et les autres maladies infectieuses en Afrique, en date du 27 avril 2001; • La Déclaration du dixième Sommet des chefs d’État ibéro-américains, en date du 18 novembre 2000; • Le Partenariat pancaraïbe de lutte contre le VIH/sida, en date du 14 février 2001; • Le Programme d’action de l’Union européenne: accélération de la lutte contre le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose dans le cadre de la réduction de la pauvreté, en date du 14 mai 2001; • La Déclaration des pays de la Baltique sur la prévention de l’infection à VIH et du sida, en date du 4 mai 2000; • La Déclaration de l’Asie centrale sur le VIH/sida, en date du 18 mai 2001;

7. Convaincus qu’il faut mener d’urgence une action concertée et soutenue pour combattre l’épidémie de VIH/sida en tirant parti de l’expérience et des enseignements des 20 dernières années; 8. Constatant avec une grave préoccupation que l’Afrique, en particulier l’Afrique subsaharienne, est actuellement la région la plus touchée, que le VIH/sida y est considéré comme créant un état d’urgence qui menace le développement, la cohésion sociale, la stabilité politique, la sécurité alimentaire et l’espérance de vie et constitue un fardeau dévastateur pour l’économie, et que la situation dramatique du continent exige que des mesures exceptionnelles soient prises d’urgence aux niveaux national, régional et international; 9. Accueillant avec satisfaction les engagements souscrits par les chefs d’État ou de gouvernement africains, à l’occasion du Sommet spécial d’Abuja en avril 2001, en particulier l’engagement qu’ils ont pris de se fixer pour objectif l’allocation d’au moins 15 p. 100 de leurs budgets nationaux annuels à l’amélioration du secteur de la santé pour lutter contre l’épidémie de VIH/sida, et constatant que les mesures prises dans ce but par les pays dont les ressources sont limitées devront être complétées par une aide internationale accrue; 10. Constatant également que d’autres régions sont gravement touchées et courent des risques du même ordre, notamment la région des Caraïbes, où le taux de contamination par le VIH est le plus élevé après l’Afrique subsaharienne, la région de l’Asie et du Pacifique où 7,5 millions de personnes sont déjà atteintes du VIH/sida, la région de l’Amérique latine où 1,5 million de personnes sont séropositives ou atteintes du sida et la région de l’Europe centrale et orientale où les taux de contamination sont en augmentation très rapide, et qu’en l’absence de mesures concrètes l’épidémie pourrait se propager rapidement et avoir des répercussions dans le monde entier; 11. Estimant que la pauvreté, le sous-développement et l’analphabétisme figurent parmi les principaux facteurs contribuant à la propagation du VIH/sida, et notant avec une vive préoccupation que l’épidémie aggrave la pauvreté et entrave ou enraye désormais le développement dans un grand nombre de pays et qu’il faudrait donc y remédier dans une optique intégrée; 12. Notant que les conflits armés et les catastrophes naturelles aggravent eux aussi la propagation de l’épidémie; 13. Notant également que l’opprobre, le silence, la discrimination et la dénégation ainsi que l’absence de confidentialité compromettent les efforts de prévention, de soins et de traitement et aggravent les effets de l’épidémie sur les individus, les familles, les communautés et les nations, et qu’il faut également y remédier; 14. Soulignant que l’égalité entre les sexes et l’émancipation des femmes sont des conditions essentielles pour réduire la vulnérabilité des femmes et des filles au VIH/sida; 15. Reconnaissant que dans le cas d’épidémies telles que le VIH/sida l’accès à une thérapeutique est un élément fondamental pour parvenir progressivement au plein exercice du droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible; 16. Reconnaissant que la réalisation pleine et universelle des droits de l’homme et des libertés fondamentales est un élément essentiel de l’action mondiale contre l’épidémie de VIH/sida, notamment dans les domaines de la prévention, des soins, de l’appui et du traitement, et qu’elle réduit la vulnérabilité au VIH/sida et préserve de l’opprobre et de la discrimination qui en résulte à l’encontre des personnes atteintes du VIH/sida ou risquant de l’être; 17. Considérant que les mesures à prendre aux niveaux national, régional et international pour lutter contre l’épidémie doivent être axées sur la prévention de l’infection à VIH, et que prévention, soins, appui et traitement sont les éléments complémentaires d’une prise en charge efficace de ceux qui sont infectés et touchés par le VIH/sida et doivent faire partie intégrante d’une démarche globale de lutte contre l’épidémie; 18. Considérant également qu’il faut atteindre les objectifs de prévention arrêtés dans la présente Déclaration pour juguler l’épidémie et que tous les pays doivent continuer à mettre l’accent sur une prévention large et efficace, notamment sur des campagnes de sensibilisation qui mobilisent les services éducatifs et les services de nutrition, d’information et de santé; 19. Observant que les soins, l’appui et le traitement peuvent contribuer à une prévention efficace parce qu’ils facilitent l’acceptation librement consentie de conseils et de tests confidentiels et permettent de maintenir les personnes atteintes du VIH/sida et les groupes vulnérables en contact étroit avec les systèmes sanitaires et de leur faire bénéficier plus facilement d’informations, de conseils et de matériel de prévention; 20. Soulignant le rôle important que peuvent jouer la culture, la famille, les valeurs morales et la religion dans la prévention de l’épidémie et dans les activités de traitement, de soins et d’appui, compte tenu des particularités de chaque pays et de la nécessité de respecter tous les droits de l’homme et les libertés fondamentales; 21. Notant avec préoccupation que certains facteurs négatifs économiques, sociaux, culturels, politiques, financiers et juridiques entravent les efforts de sensibilisation, d’éducation, de prévention, de soins, de traitement et d’appui; 22. Notant combien il est important de mettre en place les infrastructures humaines, sanitaires et sociales requises à l’échelon national pour dispenser des traitements et des services de prévention, de soins et d’appui efficaces, ou de renforcer celles qui existent déjà;

23. Estimant que le succès des stratégies de prévention, de soins et de traitement exige des changements de comportement et passe par un accès accru et non discriminatoire à, notamment des vaccins, des préservatifs, des microbicides, des lubrifiants, du matériel d’injection stérile et des médicaments, ainsi qu’aux thérapies antirétrovirales, aux moyens techniques permettant d’établir un diagnostic et moyens connexes et à des moyens de recherche et de développement plus importants; 24. Estimant également que le coût, la disponibilité et l’accessibilité économique des médicaments et des technologies connexes sont des facteurs importants dont il faut tenir compte sous tous leurs aspects et qu’il est nécessaire de réduire le coût desdits médicaments et technologies en étroite collaboration avec le secteur privé et les sociétés pharmaceutiques; 25. Constatant que l’absence de produits pharmaceutiques d’un coût abordable et de structures d’approvisionnement et de systèmes de santé accessibles continue à empêcher de nombreux pays de lutter efficacement contre le VIH/sida, en particulier en faveur des personnes les plus pauvres, et rappelant les efforts qui sont faits pour que des médicaments soient mis à la disposition de ceux qui en ont besoin à un faible coût; 26. Se félicitant des efforts faits par les pays pour promouvoir les innovations et le développement d’industries nationales respectueuses du droit international afin que leurs populations puissent accéder plus largement aux médicaments et protéger leur santé, et considérant que les incidences des accords commerciaux internationaux sur l’accès aux médicaments essentiels ou sur leur fabrication locale ainsi que sur la mise au point de nouveaux médicaments demandent à être évaluées de manière plus approfondie; 27. Se félicitant des progrès réalisés par certains pays pour endiguer l’épidémie grâce, notamment, à: un ferme engagement politique et une prise de responsabilités au niveau le plus élevé, y compris le lancement d’initiatives par les communautés; une utilisation efficace des ressources disponibles et de la médecine traditionnelle; des stratégies efficaces de prévention, de soins, d’appui et de traitement; des activités d’éducation et d’information; un effort de collaboration avec les communautés, la société civile, les personnes atteintes du VIH/sida et les groupes vulnérables; et la promotion et la protection actives des droits de l’homme; et reconnaissant combien il est important de mettre en commun nos expériences à la fois collectives et spécifiques et d’en tirer les leçons qui s’imposent, par le biais de la coopération régionale et internationale, y compris la coopération Nord-Sud, la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire; 28. Observant que les ressources consacrées à la lutte contre l’épidémie, aux niveaux national aussi bien qu’international, ne sont pas proportionnées à l’ampleur de cette dernière; 29. Estimant qu’il est fondamental de renforcer les capacités nationales, sousrégionales et régionales en matière de lutte contre le VIH/sida, ce qui requiert des ressources humaines, financières et techniques accrues et soutenues, et donc une action et une coopération nationales renforcées et une coopération sous-régionale, régionale et internationale plus poussée; 30. Constatant que les problèmes créés par la dette extérieure et son service réduisent sensiblement la capacité de nombreux pays en développement et de pays en transition de financer la lutte contre le VIH/sida; 31. Affirmant le rôle déterminant joué par la famille dans les activités de prévention, de soins, d’appui et de traitement à l’intention des personnes contaminées ou touchées par le VIH/sida, en tenant compte du fait que la famille revêt des formes diverses selon les différents systèmes culturels, sociaux et politiques; 32. Affirmant qu’outre le rôle décisif joué par les communautés, il importe de forger des partenariats avec les gouvernements, le système des Nations Unies, les organisations intergouvernementales, les personnes atteintes du VIH/sida et les groupes vulnérables, les institutions médicales scientifiques et les établissements d’enseignement, les organisation non gouvernementales, les entreprises commerciales, y compris les fabricants de médicaments génériques et les laboratoires de recherche pharmaceutique, les syndicats les médias, les parlementaires, les fondations, les communautés et les groupes, les organisations religieuses et les chefs traditionnels; 33. Reconnaissant le rôle particulier et la contribution importante des personnes atteintes du VIH/sida, des jeunes et des acteurs de la société civile dans la lutte contre le VIH/sida sous tous ses aspects, et considérant que la mise au point de mesures efficaces en ce sens exige leur pleine participation à l’élaboration, à la planification, à la mise en oeuvre et à l’évaluation de programmes pertinents; 34. Reconnaissant également les efforts faits par les organisations internationales humanitaire engagées dansla lutte contre l’épidémie, notamment ceux que déploient les bénévoles de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans les régions du monde les plus touchées; 35. Se félicitant du rôle de premier plan joué par le Conseil de coordination du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) au sein du système des Nations Unies en ce qui concerne les politiques de lutte contre le VIH/sida et leur coordination, et notant que le Conseil a approuvé en décembre 2000 le Cadre stratégique mondial sur le VIH/sida, qui pourrait, au besoin, aider les États Membres et les acteurs de la société civile concernés à élaborer des stratégies de lutte contre le VIH/sida en tenant compte des conditions particulières de propagation de l’épidémie dans certaines régions du monde; 36. Déclarons solennellement que nous nous engageons à rechercher des solutions à la crise du VIH/sida en adoptant les mesures suivantes, compte tenu des situation et des circonstances différentes selon les régions et les pays, partout dans le monde; Une implication au plus haut niveau Il est nécessaire, si l’on veut réagir efficacement à l’épidémie, qu’une forte impulsion soit donnée à tous les niveaux de la société. L’impulsion donnée par les gouvernements à la lutte contre le VIH/sida, pour être décisive, n’est néanmoins pas suffisante: la société civile, les milieux d’affaires et le secteur privé doivent participer pleinement et activement à cet effort Cette impulsion suppose un engagement personnel et des mesures concrètes.

Au niveau national

37. D’ici à 2003, concevoir et mettre en oeuvre des stratégies nationales multisectorielles et financer des plans de lutte contre le VIH/sida qui s’attaquent directement à l’épidémie; qui combattent l’opprobre, le silence et la dénégation; qui traitent des aspects de la maladie en termes de sexe et d’âge; qui éliminent la discrimination et l’exclusion; qui encouragent la formation de partenariats avec la société civile et les milieux d’affaires et la participation active des personnes atteintes du VIH/sida, des personnes appartenant à des groupes vulnérables et des personnesparticulièrement exposées, notamment les femmes et les jeunes; qui sont, dans la mesure du possible, financés grâce aux budgets nationaux, sans exclure d’autres sources de financement telles que la coopération internationale; qui défendent et protègent activement tous les droits de la personn et les libertés fondamentales, y compris le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible; qui intègrent une démarche soucieuse d’égalité entre les sexes; qui tiennent compte des risques, de la vulnérabilité, de la prévention, des soins, du traitement et de l’appui et visent à atténuer les effets de l’épidémie; et qui renforcent les capacités des systèmes sanitaire, éducatif et juridique; 38. D’ici à 2003, intégrer la prévention du VIH/sida, les soins, le traitement et l’appui, et des stratégies prioritaires d’atténuation des effets de l’infection dans la planification du développement, notamment dans les stratégies d’éradication de la pauvreté, les crédits budgétaires nationaux et les plans de développement sectoriels;

Aux niveaux régional et sous-régional

39. Exhorter et aider les organisations et les partenaires régionaux à participer activement à larecherche de solutions à la crise, à améliorer la coopération et la coordination aux échelons régional, sous-régional et interrégional et à concevoir des stratégies et des réponses régionales visant à appuyer l’intensification des efforts déployés à l’échelon national; 40. Appuyer toutes les initiatives régionales et sous-régionales relatives au VIH/sida, notamment le Partenariat international contre le sida en Afrique (PISIDAF) et le Consensus et Plan d’action africains du Forum du développement de l’Afrique et de la CEA: les dirigeants doivent juguler leVIH/sida; la Déclaration et le Cadre d’action d’Abuja sur le VIH/sida, la tuberculose et les autres maladies infectieuses en Afrique; le Partenariat pancaraïbe de lutte contre le VIH/sida de la CARICOM; l’appel régional de la CESAP en faveur des mesures de lutte contre le VIH/sida en Asie et dans le Pacifique; l’Initiative et le Plan d’action des pays de la Baltique; le Groupe de coopération technique horizontale pour la lutte contre le VIH/sida en Amérique latine et dans les Caraïbes; et le Programme d’action de l’Union européenne: accélération de la lutte contre le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose dans le cadre de la réduction de la pauvreté; 41. Encourager la mise au point de stratégies et plans régionaux de lutte contre le VIH/sida; 42. Encourager et aider les organisations locales et nationales à élargir et renforcer les partenariats, les alliances et les réseaux régionaux; 43. Inviter le Conseil économique et social de l’Organisation des Nations Unies à demander auxcommissions régionales d’appuyer, compte tenu de leur mandat et de leurs ressources respectifs la lutte contre le VIH/sida menée à l’échelon national dans la région de leur ressort; À l’échelle mondiale 44. Promouvoir les efforts et une coordination plus grande de tous les organismes compétents des Nations Unies, y compris leur participation à l’élaboration et à la mise en oeuvre d’un plan stratégique de lutte contre le VIH/sida, régulièrement révisé, fondé sur les principes énoncés dans la présente Déclaration; 45. Favoriser une coopération plus étroite entre les organismes des Nations Unies compétents et lesorganisations internationales participant à la lutte contre le VIH/sida; 46. Encourager une collaboration plus vigoureuse et le développement de partenariats novateurs entre le secteur public et le secteur privé et, en 2003 au plus tard, établir et renforcer des mécanismes faisant participer à la lutte contre le VIH/sida le secteur privé et la société civile ainsi que lespersonnes atteintes du VIH/sida et les groupes vulnérables; Prévention : La prévention doit être le fondement de notre action 47. D’ici à 2003, établir des objectifs nationaux assortis de délais pour atteindre l’objectif mondial fixé en matière de prévention, soit réduire l’incidence du VIH parmi les jeunes, hommes et femmes, âgés de 15 à 24 ans, de 25 p. 100 d’ici à 2005 dans les pays les plus touchés et de 25 p. 100 à l’échelle mondiale d’ici à 2010, et intensifier les efforts pour atteindre ces objectifs et pour combattre lesstéréotypes et les comportements sexistes, ainsi que les inégalités entre les sexes en ce qui concerne le VIH/sida, en encourageant la participation active des hommes et des garçons; 48. D’ici à 2003, établir des objectifs de prévention au niveau national, identifiant et prenant en compteles facteurs qui facilitent la propagation de l’épidémie et augmentent la vulnérabilité des populations, dans un souci de réduire l’incidence du VIH sur les groupes qui, dans certains contextes locaux, ont actuellement un taux d’infection élevé ou en hausse ou qui, selon les données sanitaires disponibles, sont plus exposés que d’autres à de nouveaux risques d’infection; 49. D’ici à 2005, renforcer la lutte contre le VIH/sida dans le monde du travail, en établissant et enappliquant des programmes de prévention et de soins dans le secteur public, le secteur privé et lesecteur informel, et prendre des mesures pour faire en sorte que les personnes atteintes du VIH/sida trouvent un soutien sur leur lieu de travail; 50. D’ici à 2005, élaborer et commencer à appliquer, aux niveaux national, régional et international, des stratégies qui facilitent l’accès aux programmes de prévention du VIH/sida pour les migrants et les travailleurs mobiles, notamment en fournissant des informations sur les services sanitaires et sociaux; 51. D’ici à 2003, appliquer des mesures systématiques de précaution dans les établissements de soins pour prévenir la transmission du VIH; 52. D’ici à 2005, veiller à ce qu’il existe dans tous les pays, en particulier dans les pays les plus touchés, un large ensemble de programmes de prévention tenant compte de la situation et des valeurs éthiques et culturelles locales, y compris des programmes d’information, d’éducation et de communication dans des langues largement comprises par les communautés locales, respectueux des particularités culturelles, visant à réduire la fréquence des comportements à risque et à encourager un comportement sexuel responsable, incluant l’abstinence et la fidélité; assurant un accès élargi à des articles indispensables, tels que les préservatifs masculins et féminins et les seringues stériles; comportant des programmes de réduction des effets préjudiciables de la toxicomanie; assurant un accès élargi aux services de conseils et de dépistage volontaires et confidentiels, la fourniture de produits sanguins non contaminés et un traitement rapide et efficace des infections sexuellement transmissibles; 53. D’ici à 2005, veiller à ce qu’au moins 90 p. 100 et d’ici à 2010 au moins 95 p. 100 des jeunes,hommes et femmes, âgés de 15 à 24 ans, aient accès à l’information, à l’éducation, y compris l’éducation par les pairs et l’éducation concernant le VIH axée sur les jeunes, et aux servicesnécessaires pour acquérir les aptitudes requises pour réduire leur vulnérabilité à l’infection à VIH, en pleine collaboration avec les jeunes, les parents, les familles, les éducateurs et les prestataire de soins de santé; 54. D’ici à 2005, réduire de 20 p. 100, et d’ici à 2010, de 50 p. 100, la proportion de nourrissons infectés à VIH en veillant à ce que 80 p. 100 des femmes enceintes consultant pour des soins prénatals reçoivent des informations, des conseils et autres moyens de prévention de l’infection à VIH, et en faisant en sorte que les femmes et les nourrissons infectés à VIH aient accès à untraitement efficace, afin de réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant, ainsi que par des interventions efficaces en faveur des femmes infectées à VIH, notamment par des services volontaires et confidentiels de conseils et de dépistage, et par l’accès aux traitements, en particulier à la thérapie antirétrovirale et, le cas échéant, à des produits de remplacement du lait maternel, tout en veillant à la continuité des soins; Soins, appui et traitement : Les soins, l’appui et le traitement sont des éléments essentiels d’une action efficace 55. D’ici à 2003, veiller à ce que des stratégies nationales, appuyées par des stratégies régionales et internationales, soient mises au point en étroite collaboration avec la communauté internationale, notamment les gouvernements et les organisations intergouvernementales compétentes, ainsi qu’avec la société civile et le secteur privé afin de renforcer les systèmes de soins de santé et de s’attaquer aux facteurs affectant la fourniture de médicaments contre le VIH, dont les médicaments antirétroviraux, notamment leur accessibilité et leur prix, y compris la fixation de prix différenciés, et les capacités techniques et en matière de soins de santé. S’efforcer également, à titre prioritaire d’assurer progressivement et de manière durable le niveau de traitement du VIH/sida le plus élevé possible, en ce qui concerne notamment la prévention et le traitement des infections opportunistes et l’utilisation effective de thérapies antirétrovirales faisant l’objet de contrôle de qualité, de manière judicieuse et sous supervision, afin d’améliorer le suivi et l’efficacité et de réduire le risque de résistance; et coopérer de manière constructive au renforcement des politiques et pratiques dans le domaine pharmaceutique, y compris celles applicables aux médicaments génériques et aux régimes de propriété intellectuelle, afin de promouvoir l’innovation et le développement d’industries locales conformes au droit international; 56. D’ici à 2005, élaborer des stratégies globales en matière de soins et réaliser des progrès sensibles dans leur mise en oeuvre pour renforcer les soins de santé aux niveaux familial et communau-taire, notamment ceux dispensés par le secteur informel, et les systèmes de prestations sanitaires, afin de soigner les personnes atteintes du VIH/sida et de les suivre, en particulier les enfants infectés et de soutenir les personnes, les ménages, les familles et les communautés affectés par le VIH/sida; et améliorer les capacités et les conditions de travail du personnel soignant et l’efficacité des systèmes de distribution, des plans de financement et des mécanismes d’orientation nécessaires pour assurer l’accès à des traitements abordables, y compris aux médicaments antirétroviraux, aux diagnostics et aux technologies connexes ainsi qu’à des soins médicaux, palliatifs et psychosociaux de qualité; 57. D’ici à 2003, veiller à ce que des stratégies soient élaborées au niveau national, afin de fournir un soutien psychosocial aux personnes, aux familles et aux communautés affectées par le VIH/sida; Le VIH/sida et les droits de l’homme La réalisation universelle des droits de la personne et des libertés fondamentales est indispensable si l’on veut réduire la vulnérabilité face au VIH/sida. Le respect des droits des personnes atteintes du VIH/sida entraîne l’adoption de mesures efficaces. 58. D’ici à 2003, promulguer, renforcer ou appliquer, selon qu’il conviendra, des lois, règlements et autres mesures afin d’éliminer toute forme de discrimination contre les personnes atteintes du VIH/sida et les membres des groupes vulnérables, et de veiller à ce qu’ils jouissent pleinement de tous leurs droits et libertés fondamentaux, notamment pour leur assurer l’accès à l’éducation, à l’héritage, à l’emploi, aux soins de santé, aux services sociaux et sanitaires, à la prévention, au soutien et au traitement, à l’information et à la protection juridique, tout en respectant leur intimité et leur confidentialité; et élaborer des stratégies pour lutter contre la stigmatisation et l’exclusion sociale liée à l’épidémie; 59. D’ici à 2005, étant donné le contexte et la nature de l’épidémie et compte tenu du faitque partout dans le monde les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée par le VIH/sida, élaborer et accélérer la mise en oeuvre de stratégies nationales en vue d’encourager la promotion des femmes et de permettre à celles-ci de jouir pleinement de tous les droits fondamentaux; d’encourager les hommes et les femmes à assumer une responsabilité partagée pour garantir la pratique de rapports sexuels sans danger; et de donner aux femmes les moye d’exercer un contrôle sur les questions liées à leur sexualité et de prendre à ce sujet des décisions en toute liberté et de manière responsable afin de les aider à mieux se protéger contre l’infection à VIH;

Une implication au plus haut niveau

60. D’ici à 2005, appliquer des mesures afin d’aider les femmes et les adolescentes à mieux se protéger contre le risque d’infection à VIH, en premier lieu par la prestation de services de santé et de services sanitaires, notamment dans le domaine de l’hygiène sexuelle et de la santé en matière de procréation, et par le biais d’une éducation préventive encourageant l’égalité entre les sexes dans un cadre tenant compte des particularités culturelles et des sexospécificités; 61. D’ici à 2005, veiller à l’élaboration et à l’application accélérée de stratégies nationales visant à renforcer le pouvoir d’action des femmes, à promouvoir et protéger la pleine jouissance de tous leurs droits fondamentaux et à réduire leur vulnérabilité face au VIH/sida, par l’élimination de toutes les formes de discrimination et de toutes les formes de violence contre les femmes et les filles, y compris les pratiques traditionnelles et coutumières néfastes, les sévices, le viol et autres formes de violence sexuelle, les voies de fait et la traite des femmes et des filles; Mieux protéger les personnes vulnérables - Les personnes vulnérables doivent avoir la priorité. Renforcer le pouvoir d’action des femmes est essentiel pour réduire leur vulnérabilité. 62. D’ici à 2003, afin de compléter les programmes de prévention portant sur les activités qui entraînent des risques d’infection à VIH comme les comportements sexuels à risque et dangereux et la toxicomanie par voie intraveineuse, établir dans chaque pays des stratégies, des politiques et des programmes visant à recenser et commencer à examiner les facteurs qui rendent les individus particulièrement vulnérables à l’infection à VIH, notamment le sous-développement, l’insécurité économique, la pauvreté, la marginalisation des femmes, l’absence d’éducation, l’exclusion sociale, l’analphabétisme, la discrimination, le manque d’information ou d’articles permettant de se protéger, tous les types d’exploitation sexuelle des femmes, des filles et des garçons, y compris pour des raisons commerciales. Ces stratégies, politiques et programmes devraient tenir compte de la dimension sexospécifique de l’épidémie, spécifier les mesures qui seront prises pour réduire la vulnérabilité et fixer des objectifs pour leur réalisation; 63. D’ici à 2003, élaborer ou renforcer des stratégies, politiques et programmes qui reconnaissent l’importance du rôle de la famille dans la réduction de la vulnérabilité, en ce qui concerne notamment l’éducation et l’encadrement des enfants, et tiennent compte des facteurs culturels, religieux et éthiques, afin de réduire la vulnérabilité des enfants et des jeunes, en assurant l’accès des filles et des garçons à l’enseignement primaire et secondaire, dont les programmes doivent notamment prévoir des cours sur le VIH/sida à l’intention des adolescents; en assurant un environnement sans danger, notamment pour les jeunes filles; en développant des services d’information, d’éducation en matière d’hygiène sexuelle et de conseils de qualité axés sur les besoins des jeunes; en renforçant les programmes dans les domaines de la santé en matière de procréation et de l’hygiène sexuelle; et en associant dans la mesure du possible les familles et les jeunes à la planification, à l’application et à l’évaluation des programmes de prévention du VIH/sida et de soins; 64. D’ici à 2003, élaborer des stratégies, politiques et programmes au niveau national, appuyés par des initiatives régionales et internationales, s’il y a lieu, ou renforcer ceux qui existent déjà, dans le cadre d’une approche participative, afin de promouvoir et protéger la santé des groupes dont on sait qu’ils ont des taux de séropositivité élevés ou en progression ou dont les données de santé publique indiquent qu’ils courent un plus grand risque ou sont les plus vulnérables face à l’infection sous l’influence de facteurs comme les origines locales de l’épidémie, la pauvreté, les pratiques sexuelles, la toxicomanie, les moyens de subsistance, le placement dans une institution, les bouleversements de la structure sociale et lesmouvements de population forcés ou volontaires;

Les enfants rendus orphelins et vulnérables par le VIH/sida

Les enfants rendus orphelins et affectés par le VIH/sida ont besoin d’une assistance spéciale 65. Élaborer, d’ici à 2003, et mettre en oeuvre, d’ici à 2005, des politiques et stratégies nationales visant à: rendre les gouvernements, les familles et les communautés mieux à même d’assurer un environnement favorable aux orphelins et aux filles et garçons infectés et affectés par le VIH/sida, notamment en leur fournissant des services appropriés de consultation et d’aide psychosociale, en veillant à ce qu’ils soient scolarisés et aient accès à un logement, à une bonne nutrition et à des services sanitaires et sociaux sur un pied d’égalité avec les autres enfants; offrir aux orphelins et aux enfants vulnérables une protection contre toutes formes de mauvais traitements, de violence, d’exploitation, de discrimination, de traite et de perte d’héritage; 66. Garantir la non-discrimination et la jouissance entière et égale de tous les droits fondamentaux de la personne par la promotion d’une politique active et visible pour faire cesser la stigmatisation des enfants rendus orphelins et vulnérables par le VIH/sida; 67. Exhorter la communauté internationale, et notamment les pays donateurs, les acteurs de la société civile et le secteur privé, à compléter efficacement les programmes nationaux visant à appuyer les programmes en faveur des enfants rendus orphelins et vulnérables par le VIH/sida dans les régions affectées et les pays à haut risque, et à fournir une assistance spéciale à l’Afrique subsaharienne; Réduire l’impact social et économique. Lutter contre le VIH/sida, c’est investir dans le développement durable.

src.onusida

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil